Inspiré et poétique, Lalou Kraffe une artiste sensible
Plus d’un quart de siècle de recherches picturales et d’approfondissement de mes techniques de prédilection me permettent aujourd’hui de vous offrir, à travers la découverte de mes œuvres, une panoplie riche et précieuse de moments de vie et de sentiments qui nous traversent au quotidien.
Ici, la femme prend place de manière très naturelle. Mes regards vous impliquent avec une force et une expression envoûtantes.
Vous pouvez facilement être déstabilisés si vous vous laissez happer par ces peaux de porcelaine lumineuses à travers lesquelles j’invite constamment à prendre le temps de la réflexion sur notre fragilité humaine, faite de chair.

douceur et poésie
Savoir faire et histoire de l'art
Chaque tableau s’inspire de références puisées dans les archives de l’histoire de l’art (1890-1930).
"Mon perfectionnisme est sans doute lié à mon passage et à mon attachement profond pour l’École Boulle (Paris), où j’ai obtenu mon diplôme dans les années 90."
"Je peaufine mes croquis et dessins dans des carnets, parfois menés sur plusieurs années. Afin de garder toute sérénité dans l’élaboration des surfaces, j’utilise le masquage, ce qui donne ces légères boursouflures dans la composition. "
"Aucun collage donc : tout est obtenu par l’alchimie minutieuse de mon savoir-faire, des pigments, de l’eau et du bois."

émotion et sentiment
Un peinture sensible
"J’adore utiliser mon regard, mon ressenti et mes émotions comme un prisme qui collecte l’essence précieuse de toutes mes observations et donne naissance au beau, tel qu’il se construit et s’affine avec les années dans mon for intérieur."
"Je pérégrine avec délicatesse et respect dans les profondeurs des sentiments, des états d’âme, des frissons et autres chairs de poule qui nous animent et nous rendent tellement vivants et vulnérables, fragiles et grands. "
"Je pose sur le bois les sensibilités qui nous habitent tous et toutes."

Poésie et technique
L'Art Moderne revisité
Lalou s'inspire de la période de l'art moderne, qui commence en 1860, avec le mouvement Arts and Crafts, de William Morris et jusqu'a 1930, avec les ateliers viennois, en passant par l'école de Pont Aven, les Nabis et la sécession Viennoise de Klimt.
Le Japonisme(1870-1890) fait également partie de cette période artistique et a influencé ces différents mouvements artistiques.
Lalou utilise parfois le même procédé que les "katagami" japonais, pochoirs japonais traditionnels (fabriqués en feuille de mûrier) utilisés dans l'artisanat d'art pour imprimer les tissus, les kimonos.

Artistique et social
William Morris et le mouvement "Arts and Crafts".
Le mouvement Arts and Crafts, initié par William Morris en Angleterre vers 1860, est un courant artistique et social qui prône un retour à l’artisanat face à l’industrialisation croissante.
Il valorise le travail manuel, la qualité des matériaux naturels (bois, pierre, métal), et la beauté des objets du quotidien, souvent ornés de motifs floraux et inspirés par la nature.
Les Arts and Crafts rejettent la production de masse et l’ornementation excessive, privilégiant la simplicité, la fonctionnalité et l’intégration de l’art dans la vie de tous les jours.
William Morris et ses compagnons défendent l’idée que l’art doit être accessible à tous, et que chaque objet, même utilitaire, peut être porteur de beauté et de sens.
Ce mouvement a eu une influence majeure sur les arts décoratifs, l’architecture et le design moderne, et a inspiré d’autres courants comme l’Art nouveau.

une influence majeure
L'école de Pont-Aven
L’école de Pont-Aven est un mouvement artistique né à la fin du XIXe siècle dans le village breton de Pont-Aven.
Elle rassemble des peintres venus de toute l’Europe, notamment Paul Gauguin, Émile Bernard, Paul Sérusier et Charles Filiger, attirés par la beauté sauvage de la Bretagne et le désir de rompre avec l’académisme.
Ensemble, ils développent un style novateur, le synthétisme, caractérisé par des aplats de couleurs vives, des formes simplifiées et des contours marqués, s’inspirant de l’art médiéval et japonais.
L’école de Pont-Aven est considérée comme un jalon majeur vers l’art moderne.

expression personnelle
Les nabis
Le travail des Nabis, groupe de jeunes peintres postimpressionnistes fondé autour de Paul Sérusier en 1888, vise à renouveler la peinture en s’inspirant de la spiritualité, du symbolisme et de l’art décoratif.
Influencés par Gauguin, ils privilégient les couleurs pures, les formes simplifiées et l’expression personnelle.
Les Nabis cherchent à abolir la frontière entre beaux-arts et arts décoratifs, intégrant la beauté dans la vie quotidienne à travers divers supports (tapisseries, vitraux, papiers peints).
Leurs recherches annoncent le fauvisme et l’art moderne.

L'art accessible
La secession viennoise
La Sécession viennoise est un courant artistique majeur né à Vienne en 1897, fondé par Gustav Klimt, Josef Maria Olbrich et Josef Hoffmann.
Ce mouvement s’inscrit dans la dynamique de l’Art nouveau, tout en affirmant une identité propre. Son objectif principal est de rompre avec le conservatisme académique et de créer un « art total » qui intègre peinture, architecture, arts décoratifs, sculpture, typographie ou encore céramique, sans hiérarchie entre les disciplines.
La Sécession viennoise se distingue par sa volonté de réunir les forces créatives du pays, d’instaurer un dialogue international et de renouveler les arts appliqués. Les artistes prônent la liberté de création, l’ouverture aux influences étrangères (notamment l’Art nouveau européen, le mouvement Arts & Crafts anglais et l’estampe japonaise) et l’intégration de l’art dans tous les aspects de la vie quotidienne.
Le palais de la Sécession, construit en 1897, devient le symbole du mouvement, avec la devise « À chaque âge son art, à chaque art sa liberté ».
La revue Ver Sacrum diffuse leurs idées novatrices. Ce courant a profondément transformé le paysage culturel de Vienne et de l’Europe centrale, en posant les bases de l’avant-garde du XXe siècle et en inspirant la création de la Wiener Werkstätte, qui poursuivra l’idéal d’un art accessible et intégré à la société moderne.

abolir les frontières
Les ateliers viennois
La Wiener Werkstätte, ou « Ateliers viennois », est un mouvement artistique et un collectif d’artistes et d’artisans fondé à Vienne en 1903 par Josef Hoffmann, Koloman Moser et l’industriel Fritz Waerndorfer.
Inspirée par le mouvement Arts & Crafts anglais, la Wiener Werkstätte vise à abolir la frontière entre beaux-arts et arts décoratifs, en créant un « art total » où chaque objet du quotidien – mobilier, verrerie, textile, bijoux, papeterie – est pensé avec le même soin et la même exigence esthétique que les œuvres majeures.
Fait important, les ateliers comptent un nombre inédit de femmes artistes, dont Vally Wieselthier, Gudrun Baudisch ou Mathilde Flögl, qui jouent un rôle central dans la création textile, la céramique et le design graphique, et participent activement à la renommée du collectif.
Le collectif prône l’alliance du design moderne et du savoir-faire artisanal, valorisant la qualité, la fonctionnalité et l’élégance épurée. Leur production, caractérisée par des formes géométriques, une grande attention aux matériaux et un style novateur, s’oppose à l’historicisme et à la production industrielle de masse.
L’objectif est d’introduire la beauté et l’art dans tous les aspects de la vie quotidienne, en rendant l’esthétique moderne accessible à un large public.
La Wiener Werkstätte a marqué l’histoire du design et des arts décoratifs pendant près de 30 ans, posant les bases du design moderne et influençant des mouvements comme l’Art déco et le Bauhaus.
Son idéal d’œuvre d’art totale trouve son apogée dans des réalisations emblématiques comme le Palais Stoclet à Bruxelles.

un tournant majeur
Le "japonisme"
Le japonisme est un mouvement artistique né en Europe à partir des années 1860, suite à l’ouverture du Japon au commerce international après plus de deux siècles d’isolement.
Ce courant désigne l’influence profonde de l’art et de la culture japonaise, en particulier des estampes ukiyo-e, sur les artistes occidentaux, d’abord français puis européens, fascinés par la nouveauté de ses motifs, ses cadrages audacieux, ses aplats de couleurs et ses thèmes inspirés de la nature.
Le japonisme touche tous les domaines de la création : peinture, arts décoratifs, architecture, mode ou encore musique. Il marque un tournant dans l’histoire de l’art occidental en offrant une alternative aux conventions académiques et en inspirant des mouvements majeurs comme l’impressionnisme et l’Art nouveau.
Le terme est inventé en 1872 par le critique d’art Philippe Burty pour qualifier cette passion et cette appropriation des formes et techniques japonaises par les artistes européens.
Le japonisme connaît son apogée à la fin du XIXe siècle, avant d’être progressivement éclipsé au début du XXe siècle par l’intérêt pour les arts africains et océaniens.